mardi 2 septembre 2008

Sous les Pavés, le Plage


Une petite histoire policière slamée... Pour les amateurs, j'ai rédigé la version "romancée".


Sous les pavés, la Plage.

Une fois n'est pas coutume, aujourd'hui mon histoire,
Ne sera pas qu'un slam mais bel et bien un polar.
Un récit incongru où le crime va payer,
Va se payer la tête de bras cassés aux mains armés.

La scène n'est pas lointaine, près de l'ancienne place Stan',
Avec peine les travaux s'traînent, ici les pavés stagnent.
Stop! Le lieu du crime sera le musée des beaux-arts,
Pas par hasard, deux malfrats y mettront le bazar.

Dans les cafés, ils préparent leur coup de longue date.
Aucun n'a cafté, il ne faut pas que l'affaire éclate.
Mais aujourd'hui le temps presse, les travaux vont s'achever,
C'est pourtant eux qui permettent à l'affaire d'être étouffée.

De nuit, ils veulent s'introduire dans le musée.
On ne badine pas avec l'Art, aurait pu dire Musset.
Ils voleront un tableau, et sortiront en douce,
Espérant que l'affaire ne fera pas trop de secousses.

Ils ont prévu une parade, pour en sortir indemnes.
Pas une cavalcade, ils ont un peu la flemme.
Ils laisseront traîner leur trésor dans un trou des travaux,
Pour venir le reprendre quand sera oublié le vol de tableau.

Et le grand moment est enfin arrivé !
L'un fait le guet, les yeux sur sa montre rivés.
L'autre apparaît, le sac rempli, à la dernière seconde.
L'alarme retentit ; Ils enterrent leur butin comme dans une terre féconde.

Les mois s'écoulent, les bandits laissent le temps passer.
C'est le printemps ; le fait divers est déjà oublié.
Mais les travaux touchent à leur fin, c'est l'heure pour les voleurs,
De réapparaître discrètement pour reprendre leurs valeurs.

Un événement inattendu vient pour tout entraver.
Il y a peu, des petits plaisantins ont volé des pavés.
Partout sur la place, policiers empêchent une perte de plus.
Il faut se rendre à l'évidence, ce tableau, ils ne l'approcheront plus.

Cette petite vue de bord de mer, qui vaut quelques millions,
Cette plage encadrée qu'ils ont volé à la sueur de leur front.
Leur est retirée, à cause de petits garnements,
Qui ont tout fait rater : y'a pas de justice, vraiment.

Ces deux-là traînent toujours dans les bars, les cafés.
Ils ne tentent plus rien, restent avec leurs regrets.
En repensant à leur malchance, ils sont verts de rage,
À l'idée que se trouve encore sous les pavés, la Plage.

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