jeudi 25 mars 2010

Pêcheur d'idées, deuxième.

Version enrichie avec les 10 mots de la semaine de la langue française et de la francophonie!


Pêcheur d’idées


Avant de prendre sa plume, une idée, c’est idéal.

Pas de remue-méninges : la page blanche, c’est pas génial.

Avant de s’essayer au slam, pas soixante possibilités :

Il faut partir en chasse, devenir un pêcheur d’idées.


Chacun trouvera sa propre source d’inspiration.

Escagasser la ligne, mélanger les hameçons…

La mienne se résume au réseau rasoir des soirs et des matins :

Tout ce qu’on appelle une vie et qui forme notre quotidien.


Je passe en revue tout ce que j’entends, de près ou de loin.

Coup de cœur, coup de gueule, coup d’état ou coup pour rien.

Zapper, écouter, sortir, sont autant d’appâts pour mon poisson,

Coup fourré, coupe du monde, couple en galère ou cours trop longs.


Mais si tout s’offrait à moi, ça arrangerait mes affaires,

C’est pourtant à moi de chercher, de trouver la meilleure rivière.

Un bouchon baladeur jusqu’à la métaphore, la réflexion,

Pour que mon esprit soit rafraîchi par des slams de fond.


Toutes les idées sont bonnes à prendre, c’est après que je fais le tri.

Je garde ce qui passionne mon imagination, ce futile outil,

Que ce soit les grands sujets de ce monde ou des futilités,

La première impression est la bonne, c’est ainsi que je pêche mes idées.


Je sais alors que j’ai la bonne prise, il faut maintenant l’assaisonner.

Ne pas se donner trop de mal, j’ai déjà été assez sonné,

De planter sur un vers jusqu’à m’en faire des cheveux blancs…

Quand ça ne vient pas, mieux vaut laisser agir le temps.


Peu à peu, vers et vannes vont s’imposer,

Ils vont venir à moi pendant que l’eau continuera de couler.

Parfois d’une traite, ou plutôt d’humeur à faire du mot à mot,

Le débit de mon inspiration va varier, mais finira toujours crescendo.


Avant de ramener sa canne, on ne sait pas quel est le poisson.

Vais-je plutôt me consacrer sur la forme ou sur le fond ?

De nouvelles variantes, une allitération qui fera dire : « pas mal ! »

J’essaierai en tout cas une pointe d’humour avant le point final.


Le bouchon fait ce qu’il veut, statique ou mobile,

C’est lui le vrai maître, c’est un mentor habile,

Qui attendra, à fleur de surface, que vienne l’inspiration,

Un appât, cheval de Troie pour les poissons.


Le pêcheur d’idée sait tout de suite quand il a une bonne prise,

Alors il se jette à l’eau, dans l’espoir que ça vous défrise.

Car quand on trouve le bon sujet, et surtout comment le dire,

Bref, quand ça mord, le meilleur est à venir.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

voilà je suis passionée de littérature depuis toujours, je prends un si grands plaisirs à lire vos textes, ils sont tout simplement remplis de joie, je les trouves emprunts d'une grande sensiblité et d'une réfléxion qui me laisse sans voie... j'aime ce que vous écrivez. voilà juste pour vous dire merci pour talent si grand ;) il fait du bien à mes yeux dès le premier vers.
Mélissa
http://mllissensoie.skyrock.com/ voici quelqu'un de mes débuts si je pourrais avoir votre avis je pense que vous pourriez m'aider à évoluer dans le monde de la littérature.
merci d'avance

Anonyme a dit…

Your insight view is usefule for us. Thanks!

Anonyme a dit…

Plutôt l’âme son.